Les agents de sécurité sont parfois confrontés à des situations qui nécessitent des décisions radicales. C’est ce qui est arrivé à un agent de sécurité en poste le dimanche 5 septembre dernier lors du meeting aérien de Cambrai qui a pris l’initiative de briser la vitre d’un véhicule garé en plein soleil dans lequel était enfermée une femelle Labrador Retriever. L’animal a pu être libéré sain et sauf.
La propriétaire ne comprend pas et porte plainte
« On n’avait pas le choix… » Les spectateurs témoins de la scène le confirment tous sans exception : il y avait urgence car il faisait extrêmement chaud et la chienne était enfermée. Les services de sécurité furent prévenus de l’urgence, et après avoir contacté la Société de défense des animaux pour prendre en charge l’animal, ils décident de briser la vitre pour libérer la bête de cette fournaise.
La propriétaire refuse d’admettre l’évidence et condamne le geste de l’agent de sécurité, elle l’accuse d’avoir fait preuve d’excès de « zèle » car selon elle il n’y a pas eu d’appel micro, par ailleurs elle affirme avoir « donné à boire et des biscuits aux protéines à sa chienne et laissé une partie de la vitre arrière ouverte ». Une mesure qui ne suffit pas à rafraichir suffisamment l’habitacle de la voiture, l’animal étant enfermé dans un endroit confiné où la température dépasse largement la température ambiante. La dame explique être venu à 14h au meeting mais contrainte d’attendre des résultats médicaux jusqu’à 14h41… Heureusement entre temps l’agent de sécurité à fait le nécessaire pour sauver l’animal.
Malgré que l’assurance bris de glace peut certainement couvrir les dégâts occasionnés, la propriétaire a jugé bon de porter plainte ce lundi matin contre l’agent de sécurité briseur de vitre.
L’agent de sécurité est-il en tort ?
L’agent de sécurité a agit dans un cadre bien précis de la loi. L’article 20 de la loi du 6 janvier 1999 codifié sous l’article 214-23 (3°) du code rural vous permet, lorsque l’animal enfermé dans un véhicule est en danger, de faire procéder à l’ouverture du véhicule stationné en plein soleil, en présence d’un gendarme ou d’un policier.
L’agent qui n’a pas brisé la vitre en présence des forces de l’ordre est-il responsable ?
Non l’agent n’est pas pénalement responsable, l’article 122-7 du code pénal est très clair : « N’est pas pénalement responsable la personne qui, face à un danger actuel ou imminent qui menace elle-même, autrui ou un bien, accomplit un acte nécessaire à la sauvegarde de la personne ou du bien, sauf s’il y a disproportion entre les moyens employés et la gravité de la menace. »
Conclusion
Si lors de l’enquête, les conditions sont établies : La vie de l’animal était en danger, la loi devrait protéger le sauveteur auteur du bris de glace.
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Rédaction : Wojciech Lewandowski